Google Discover : booster d’audience ou piège de dépendance

1. Un apport majeur en matière de trafic

En quelques années, Google Discover s’est imposé comme un point d’entrée majeur de l’information sur mobile : c’est désormais la source des deux tiers du trafic référent provenant de Google vers les sites d’information.

2. Les clefs de ce succès

Une récente étude menée par CollaBoX, met en lumière que ce succès repose sur une formule simple : un flux visuel et personnalisé, mêlant actualités sérieuses et contenus plus légers, très ajustés aux centres d’intérêt de l’utilisateur et à son contexte local. Discover s’est ainsi très fortement inséré, comme un réflexe, parmi les sources d’information quotidiennes privilégiées de ses utilisateurs.

Pour les médias d’information, être présent sur Discover est donc un moyen de toucher des audiences larges, dans un moment d’attention quotidienne.

3. Un public peu engagé

Toutefois, l’expérience de lecture des articles parcourus est rapide, opportuniste, souvent en survol, avec un retour quasi systématique vers le fil Discover. Les lecteurs restent rarement pour explorer le site au-delà de l’article initial. Leur usage de Discover est souvent en « circuit fermé » limitant ainsi l’engagement profond et le rebond sur le site des marques médias qui y sont présentes.

4. Les leviers pour émerger sur Discover

Les titres accrocheurs et la confiance dans la source jouent un rôle central dans le clic. Les articles longs ou trop denses découragent souvent la lecture, tandis que des formats courts, structurés, avec des accroches claires favorisent l’attention.

La leçon est claire : pour exister dans Discover, les médias doivent conjuguer visibilité et accessibilité, tout en repensant leurs formats pour capter une audience qui consulte vite, scrolle beaucoup… et repart aussitôt.

5. Mais une dépendance risquée

S’appuyer trop fortement sur Discover complexifie la relation directe avec l’audience. En effet, Discover masque la source, réduit l’identité des marques et accroît les risques liés aux changements d’algorithme. Discover donne aux éditeurs une illusion de trafic – mesurée en visites, non en lecteurs réellement engagés. L’algorithme favorise ce qu’il veut diffuser, et non ce qui consolide la fidélité du public.